Son sourire fait tellement plaisir à voir en ces temps où il est si difficile de trouver de bonnes vibrations. En se lançant dans l’e-commerce avec une gamme de prêt-à-porter écoresponsable à l’automne 2020, Laëtitia Henry, de Saint-Jacques-sur-Darnétal près de Rouen, n’imaginait pas la vague de sympathie et d’ondes positives qu’elle générerait. « Cela va au-delà même de la sphère de parents touchés par le handicap d’un enfant ! ».
Des t-shirts made in France
« Ouais et alors. » est le nom qu’elle a donné à sa marque de vêtements écoresponsable. Une petite phrase légère, mais lourde de sens que tout le monde peut s’approprier. « Finalement, on peut mettre tellement d’histoires derrière ces trois mots… » Depuis la médiatisation de son démarrage, cette maman d’une fillette porteuse de trisomie 21 a reçu de nombreux témoignages. « De personnes métisses, de couples homosexuels, de parents d’enfants différents, d’adultes différents… Tout type de profils », se réjouit-elle. La trentenaire est sur un petit nuage depuis qu’elle a quitté son poste salarié dans les assurances, qu’elle a bouclé une campagne de financement participatif avant Noël, réalisé l’envoi de ses premières commandes et été contactée par une boutique rouennaise, Le Local, qui la distribue. « Et j’ai d’autres contacts ailleurs en Normandie et dans la Somme ! » Autant de belles promesses pour l’avenir et pour celle qui a déjà investi 30 000 € dans son affaire.
Les t-shirts sont entièrement fabriqués dans l’Hexagone : ils proviennent de la société Le Mahieu (Hauts-de-France), la dernière bonneterie française qui a fait renaître l’envie de porter du 100 % français ; la broderie et le logo sont, eux, exécutés par l’entreprise SFI de Barentin.
Pour la collection printemps-été, Laëtitia a prévu de la couleur.
« J’aimerais aussi m’intéresser à d’autres matières et diversifier mes partenaires. »
Bientôt des accessoires
La cheffe d’entreprise pense encore élargir sa gamme avec des sweats après l’été et, plus rapidement, une gamme de tote bags* et de casquettes.
Dès que les mesures sanitaires seront allégées, Laëtitia Henry, aidée par la photographe Sarah Flipeau, prévoit un shooting avec des modèles volontaires. « Parce que pour l’instant, je ne présente mes produits que sur cintres… »
Sur sa page Facebook, la Rouennaise a décliné la formule à l’envie : « Ouais, je suis petit. e et alors. », « Ouais, je suis blond. e et alors. », « Ouais, je suis célibataire et alors. »… Faire de la différence un marqueur fort sur un t-shirt qui finalement parle à tout le monde, c’était coton… Laëtitia l’a fait !
* De l’anglais « to tote » qui signifie trimbaler
